Bonjour, je m’appelle Mireia et je suis enceinte. Dans un mois et demi, notre petit lion, nommé Léon, viendra au monde, rugissant à pleins poumons. Ce bébé a été conçu avec tout l’amour du monde et nous aimerions l’accueillir dans les meilleures conditions. Pour cela, après maintes recherches, Jules, le futur papa, et moi-même avons décidé ne pas emprunté le chemin le plus commun de nos jours. Nous voulons que Léon naisse dans l’intimité de sa maison, qu’il vienne au monde dans les meilleures circonstances, au chaud, protégé par les gens qui l’aiment et l’attendent depuis longtemps. Nous l’attendons chaque jour, notre porte ouverte à l’agrandissement de notre famille, cependant il est très important pour nous de respecter son rythme et de lui laisser l’opportunité de naitre quand il sera prêt.
Caractéristiques principales
L’objectif principal est de pouvoir avoir un accouchement à domicile, un accouchement respecté, ce que je comprends ainsi:
- Un accouchement en toute intimité :
L'intimité, l'obscurité, l'affection, le confort, la tranquillité de sentir en sécurité, favorisent la ségrégation d'une hormone appelée ocytocine, l'hormone du bonheur ou de l'amour. Au cours du processus d'accouchement, les femmes sont capables de fabriquer cette hormone en abondance. Pour cela, nous avons simplement besoin d'un environnement propice. Cependant, dans les hôpitaux, l'ocytocine synthétique est très souvent injectée par voie intraveineuse afin d'induire ou d'accélérer le processus d'accouchement. C'est une procédure relativement courante. Son utilisation standardisée n’est bénéfique ni pour la femme ni pour le bébé. Elle provoque de très fortes contractions, difficiles à supporter, de sorte qu'il sera nécessaire d'utiliser plus tard la fameuse péridurale pour pouvoir soulager et supporter la douleur. Les contractions sont non seulement plus fortes, mais également plus fréquentes, plus rapides et peuvent même mettre en danger la vie du bébé en raison du manque d'oxygénation entre chaque contraction. Pour plus d'informations, cliquez ici .
- Un accouchement respectueux avec le temps:
Lorsque la femme prend son temps, comme on l’expliquait, elle est capable de fabriquer elle-même de l’ocytocine, de manière progressive, en s’adaptant au processus. Le temps ne concerne pas seulement la femme mais aussi le bébé. L'accouchement est un travail qui se fait à deux. Mère et fils. Aujourd'hui, de nombreuses études montrent par exemple l'augmentation du nombre d'enfants et d'adultes atteints d'autisme peut être liées à des naissances induites et à des césariennes, c.-à-d. avec des accouchements précipités, forcés, pour lesquels les bébés n'étaient pas prêts.
Les hôpitaux sont là pour sauver des vies, il est donc normal qu’ils soient pressés, un lit est une vie de plus, une urgence de plus, un imprévu. Quand un accouchement a lieu dans des conditions normales et sans risques, pourquoi devrions-nous nous précipiter?
- Accouchement naturel, vaginal, sans intervention ni médicalisation:
Voir toutes les interventions faites à l'hôpital, effets, etc ... ici .
- Une naissance dans laquelle la femme a le pouvoir et la liberté de choisir les processus appliqués son corps et son enfant.
- Une naissance dans laquelle la vie du bébé est respectée, à l'intérieur et à l'extérieur de l'utérus:
Pas d'induction, ne pas couper le cordon immédiatement après la naissance, privilégier autant que possible le contact de la peau du bébé avec celle de la mère.
À l'heure actuelle, bien que l'OMS déclare que l'accouchement à domicile, dans les cas où il n'y a pas de risque pour la mère ou le bébé est la meilleure façon de donner naissance, l'Espagne ne l'a toujours pas inclus dans le système public .
Aujourd'hui, l'Espagne dépasse de 70% les césariennes recommandées par l'OMS.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que le taux de césariennes ne dépasse pas 10-15% et ne soit pratiquée que lorsque cela est nécessaire en fonction de critères médicaux. Toutefois, selon les données du ministère de la Santé, le taux de césariennes est passé à 25% ces dernières années. En savoir plus .
Histoires de naissances qui ne finissent pas bien. Découvrez-ici .
Ce que nous voulons?
Que plus de cas de naissance à domicile soient connus, que les histoires atteignent les oreilles des gens. Diminuer l'ignorance et le manque de connaissances sur le sujet, pour rapprocher l'Espagne à des pays comme la Hollande ou la Norvège où l'accouchement à domicile est une option de plus système public, ce qui n’est pas surprenant si l’on tient compte de tout ce qui précède et de son coût inférieur pour la société.
Notre engagement social:
Quand j'ai choisi l'option d'accoucher à la maison, je prenais déjà un engagement social sans le réaliser à peine. Ce que je veux dire, c’est que lorsque j’ai commencé à dire à ma famille et amis où j’allais accoucher, j’ai réalisé que leur réaction n’était pas celle à laquelle je m'attendais. Hommes et femmes de toutes les générations me disaient: tu es folle, pourquoi souffrir, c'est très risqué, n'avez-vous pas peur que quelque chose arrive à l'enfant? Une liste de reproches sans fin.
Face à cette situation, je suis obligée de me renseigner encore plus, apprendre, mémoriser, comme pour me présenter à un examen, l'examen de la naissance de la maison et je deviens peu à peu une militante pour la cause.
Pour cette raison, à ce stade, je veux que tout ce que je sais sur le plan théorique et une fois le moment venu, sur le plan pratique, puissent être transmis à mon entourage. Pour cette raison, je propose d'une part de sensibiliser via les réseaux sociaux pendant toute la durée de la campagne, avec le hashtag #mipartosunacimiento / #monaccouchementsanaisance . D'autre part, je vais organiser une discussion gratuite après l'accouchement avec la doula Lluïsa Planes à la bibliothèque municipale de Gelida, (date à convenir) dans laquelle nous parlerons de l'accouchement à domicile, de la façon dont cela se déroule, des raisons qui m'ont motivée à le faire, des tests et procédures inutiles effectués en milieu hospitalier, de l'importance que les femmes ont pendant la grossesse et l'accouchement, de leur rôle et de la force qu'elles peuvent acquérir en donnant naissance à la maison. Nous parlerons également du rôle d'accompagnateur que la doula joue dans ce processus et de l'importance de l'accompagnement, de la fidélité et de l'engagement de la société envers les femmes enceintes et après l'accouchement.
En outre, pour pouvoir transmettre cette information à d'autres municipalités, le journal "La Bústia", un journal de la comarca, s'est engagé à publier une lettre dans la section d’opinion dans laquelle la naissance à domicile sera également expliquée, comment tout s’est déroulé, qui l’a effectué, pour quelles raisons, quel en est le coût, etc. et nous parlerons du projet Goteo en publiant son lien afin que tous les lecteurs intéressés puissent y accéder et y trouver plus d’informations sur le sujet.
J'ai contacté de nombreux journaux, mais rares sont ceux qui ont répondu. Pour le moment, nous attendons un retour de la Vanguardia, qui pourrait être intéressée par le sujet pour écrire un article à présenter dans toute l'Espagne.
La naissance à domicile ne peut pas être laissée dans l'ombre , si les article à ce sujet ne paraissent que quand quelque chose ne va pas, pour faire un scandale public, comme ce fut le cas il y a quelques mois à Oviedo, nous n'arriverons jamais à ce que l'accouchement à domicile, naturel et vaginal soit vu avec de bons yeux. Des fins heureuses sont nécessaires, des expériences enrichissantes, pour tant de fausses croyances et de vieilles pensées. Tout cela sans oublier le rôle que les femmes jouent devant le système, devant la santé publique, nous transformant un peu en leur antihéroines de capes et d'épées qui pourraient avoir ce qu'elles veulent, sans eux, sans médecins, sans tous les médicaments dont nous n'avons pas besoin, montrant du doigt tout ce que l'industrie pharmaceutique et le marché ont créé autour de l'accouchement.
Espérons que cette expérience, cette histoire, soit une source d’inspiration pour beaucoup d’autres femmes , espérons que les mamans pourront bientôt avoir l’option d’accoucher à domicile, sans frais et sans reproche.
Pourquoi est-ce important
MOTIVATION PERSONNELLE:
Je pense qu’en tant que société, nous ne nous sommes pas assez penchés sur l’importance de la naissance , premier contact avec la vie hors du ventre de cette mère, qui nous a donné tout ce dont nous avions besoin pendant neuf mois. Ce premier contact est généralement un atterrissage forcé. Les hormones synthétiques qui accélèrent le rythme des contractions, laissent le bébé comme un marin naufragé au milieu de la mer, les anciens protocoles dictent que l'on coupe le cordon, le canal d’oxygénation, avant que le nouveau-né n'apprenne à respirer par lui-même, ouvre lentement ses voies respiratoires, ne prélève que l'air dont il a besoin, apprenne et découvre à quoi ressemble ce nouvel endroit et son nouvel environnement. Des lumières blanches entourent la pièce, l'obscurité du ventre disparait et de nouveaux visages sont découverts, de nouvelles voix jamais entendues. Ils le pèsent, ils le mesurent, ils le nettoient, tandis que la mère attend, à l'arrière-plan, devenue actrice secondaire de ce film qui ne porte plus son nom.
Et maintenant, si nous parlons d’elle, de la femme, de la mère, nous devrions aussi parler de patiente, pour ne pas nous leurrer, car quand une femme enceinte entre à l’hôpital pour accoucher, elle est vêtue d’une blouse et on lui impose une perfusion, comme si à partir de ce moment elle n'était plus capable de se nourrir et de s'hydrater d’elle même. Elle est traitée comme une malade et non comme une femme pleine d'énergie qui a été capable de créer une nouvelle vie en son sein et est tout aussi capable de la mettre au monde par elle-même.
À quel moment avons-nous perdu le contrôle, le pouvoir que Mère Nature nous a accordé comme une bénédiction pour concevoir et donner la vie?
Lorsque nous arrêtons d’écouter notre corps, nos besoins, notre essence et que nous nous soumettons à un protocole médical qui nous oblige à accoucher dans une position complètement artificielle, forcée, qui rend difficile de pousser, un protocole qui endort nos instincts et nous déconnecte de ce fait merveilleux et magique d'être MÈRE.
Dans notre cas , nous voulons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour respecter la naissance de Léon.
Je rêve de pouvoir lui dire un jour , qu'il est né à la maison, au mois d'août de l'an deux mille dix-neuf, qu'à cette époque la naissance à la maison n'était toujours pas une option envisagée par le système de santé publique espagnol, bien que des pays voisins de l’Union européenne l’appliquassent et l’inclussent en tant que procédure supplémentaire. Et bien que, à l'époque, l'OMS eût déclaré qu'une naissance à la maison, dans les cas où il n'y avait aucun risque pour la mère ou le bébé, était le moyen le plus sûr d'accoucher, en Espagne c'était toujours un privilège et non un droit, mais malgré tout cela, il est né à la maison, avec deux belles sages-femmes, Gaia et Chiara, et avec son père qui attendait avec impatience en prenant soin de moi, et de lui, en tant que famille, en tant que tribu, comme cela se faisait dans le passé et que tout c'était bien passé.
Et toi, tu veux faire partie de la tribu? **
Dans notre famille de "#MONACCOUCHEMENTSANAISSANCE", tout el monde a sa place, autant ceux qui préconisent une naissance à domicile et ceux qui préfèrent la voie hospitalière. La règle fondamentale de cette maison est le respect et l'amour.
Aucune cause ou lutte ne sera gagnée par la force. La véritable victoire passe par la compréhension et la tolérance, c'est pourquoi j'invite tout le monde à se mettre dans notre peau, ne serait-ce qu'un instant.
& gt; #### AIDEZ-NOUS DONNER LE MEILLEUR ACCUEIL DU MONDE À LÉON!
MOTIVATION SOCIALE:
Au-delà de pouvoir payer pour l'accouchement de Léon, je veux servir d'exemple, je veux que cette expérience ouvre les esprits et annule les fausses croyances. Je crois fermement qu'un grain de sable n'est pas une plage mais y contribue. Qu'est-ce que je veux dire? que les causes s'additionnent, que les exemples s'additionnent, que les expériences s'additionnent et que si de plus en plus de femmes choisissent un accouchement respecté à la maison et que nous le mettons en évidence, tôt ou tard, le système devra commencer à considérer cette alternative comme une OPTION.
[ Suivez l'initiative d'ALPAC ] (http://llevadorespartacasa.org/en/catala-volem-parir-a-casa-gratuitament/), Association de sages-femmes pour l'accouchement à la maison en Catalogne.
Je vais envoyer une lettre, après l'accouchement, expliquant les frais de la naissance à la maison et comment nous avons dû les payer, c’est-à-dire avec ce projet GOTEO.
Comme les sages-femmes l'expliquent, dans le lien ci-dessus, tant que le ministère de la Santé ne sera pas rempli de plaintes et de demandes de remboursement de frais d'accouchement à domicile, il ne fera rien pour l'inclure en tant que service de santé publique.
Expérience antérieure et équipe
Notre expérience dans le système de santé publique a commencé tardivement, nous sommes arrivés d'un long voyage en Amérique latine pendant plus d'un an et enceitne de près de six mois de León. La vision de la maternité et de la paternité de l’autre côté de l’Atlantique nous a poussés à faire le saut que jusqu’alors nous n’osions donner. "Un fils est une bénédiction, ma fille" nous ont répété si souvent les Colombiens qu'à la fin, nous avons fini par le croire. Neuf mois à Medellín m'ont aidé à m'épanouir en tant que femme, à renforcer ma relation avec mon partenaire et à créer une famille. À mon retour, j’ai eu le sentiment d’y quitter la moitié de ma vie, mais je savais que je devais retourner en Europe si je voulais que mon fils naisse dans les conditions que j’ai jugées nécessaires.
En seulement deux mois que nous sommes ici, de retour, j'ai déjà vu trois sages-femmes différentes du système publique, aucune d'entre elles ne sera là le jour de mon accouchement, évidemment. Lors des visites, elles ne me demandent pas d'où je viens, ce que je fais ici, elles ne me parlent plus, et surtout elles ne me rappellent pas qu'un "fils est une bénédiction", maintenant ce sont des visites à l'horloge, protocolaires, dans lesquelles on ne me demandent même pas le nom de l'enfant. Nous parlons de sages-femmes qui ont passé au moins six ans à se former pour exercer leur métier. Et je me demande: durant ces longues années d'études, quand leur a-t-on appris à traiter les futures mamans sur le plan humain?
Alors, qui nous accompagne dans ce processus?
Je suis désolée d'être si dure, car je crois aux organisations du système public et je pense que leurs fonctions sont essentielles et fondamentales dans notre société, mais la vérité est que ce système a oublié les principes de base de l'humanité envers ses citoyens.
Pour toutes ces raisons, nous avons contacté LA FLOR DE VIDA , une équipe de sages-femmes-acupunctrices spécialisées dans les thérapies naturelles. Deux sœurs italiennes qui nous aideront à faire de ce rêve une réalité: leur travail va au-delà de l’accouchement, il consiste en un accompagnement pendant la grossesse pour la future famille, en la guidant et en la conseillant à tout moment. Elles comprennent et appliquent parfaitement le sens du mot "tribu". Pendant la grossesse, l’accouchement et le post-partum, nous sommes tous les cinq une équipe imparable.